Jour 3 : route pour Etosha avec un arrêt à Hoba pour voir la météorite
Je n'aurais jamais pensé voir un jour la météorite d'Hoba, connue pour être la plus grande du monde. Elle
serait tombée, il y a environ 80 000 ans bien que sa découverte date de 1920. Sa taille avec presque trois mètres de long, autant de large, un mètre de hauteur et sa masse de plus de 50 tonnes
sont exceptionnelles.
Chose rare, elle n'a pas formé de cratère en tombant et ne s'est pas fragmentée. Elle fut découverte par le propriétaire du champ dans lequel, elle était enfouie, pendant qu'il labourait.
Si on pouvait voir l'intérieur, elle aurait un joli éclat métallique puisqu'elle est composée de 82.4 % de fer et 16,4 % de nickel. On en a un aperçu car quelques bords ont été un peu découpés.
Après avoir été laissée sans surveillance pendant longtemps, elle est classée monument national depuis 1955 et pour l'admirer, il
faut prendre un ticket au prix de 50 N$ en 2019 (un peu plus de 3 €).
Pour la voir, nous avons dû faire un petit détour en quittant la B1 bitumée pour une piste très poussiéreuse.
J'avais heureusement lu qu'il est plus qu'utile d'envelopper les valises dans des sacs poubelle. Bonne précaution vu l'état des sacs en fin de journée !
Petite remarque pratique : les grands sacs poubelle sont tolérés à Etosha mais tous les petits sacs et sachets en plastique sont interdits !
Après ce petit détour, nous avons poursuivi notre route jusqu'à Etosha en nous arrêtant pique-niquer sur une des très nombreuses petites aires prévues le long de la
B1. C'est pratique, il y a à chaque fois une table et des bancs en béton sous un arbre ou un auvent.
Nous sommes enfin arrivés à la porte Est d'Etosha, appelée porte Von Lindequist. Il était 13h15 et nous avons eu confirmation en prenant le pass que le parc fermerait à 18h30, c'est-à-dire à la tombée de la nuit (nous étions le 4 août).
A Etosha, on applique le principe du "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué" ! On s'arrête en effet à une première guérite où il faut dire combien de temps on veut passer dans le parc et où on va dormir.
On a aussi droit à l'éternelle question posée partout "where do you come from ?". Et là, il ne faut pas répondre "France" car on s'en moque complètement. On veut juste savoir de quel coin de la Namibie on vient .
Et ensuite, on parcourt plusieurs kilomètres où quelques mètres, cela dépend de la porte d'entrée, pour aller payer son pass.
Bref, pas super rapide, un accueil assez moyen mais une très bonne surprise en découvrant que la hausse assez conséquente des tarifs dans les parcs nationaux qui devait déjà être appliquée depuis juin ne l'était pas encore .
L'entrée journalière était toujours au prix de 80 N$/personne et 10N$ pour la voiture alors qu'elle aurait dû être de 250 N$/personne et 50 N$ pour les voitures. Pour une famille de 4 qui passe plusieurs jours dans les parcs, l'économie est loin d'être négligeable.
Entre la guérite de la porte Von Lindequist et l'endroit où l'on paye, on roule quelques kilomètres et très rapidement nous avons vu notre premier éléphant ...
... et nos premières girafes !
Je vous laisse imaginer les "OH !" et les "AH !" dans la voiture.
Pendant que mon mari allait payer les pass, je suis restée avec les filles sur le parking pour admirer tout un groupe de mangoustes rayées.
Nous en avons profité pour aller aux toilettes car une fois dans le parc, il n'est plus possible de sortir de la voiture sauf dans quelques enclos grillagés pour humains. Et oui, Etosha, c'est le principe du zoo à l'envers .
Pour ce premier après-midi à Etosha, nous avons décidé d'explorer l'Est du parc en nous arrêtant à tous les trous d'eau en direction de la porte Nord. Le premier trou d'eau Kein Okevi était vide mais à Groot Okevi, nous avons vu notre premier regroupement d'animaux : des oryx, des zèbres, des phacochères, des grands koudous.
Nous avons continué jusqu'au trou d'eau de Tsumcor où nous n'en avons pas cru nos yeux en découvrant un groupe d'éléphants au loin et deux éléphants dans l'eau entourés de girafes et d'autruches .
Nous sommes ensuite montés jusqu'au trou de Stinkwater mais il était à sec. En redescendant nous avons jeté de nouveau un coup d’œil à Tsumcor où il ne restait plus qu'un groupe d'une douzaine de girafes.
Nous avons quitté le parc à 17h15 ravis de cet après-midi.
Nous n'avions pas pu obtenir de logement dans le parc en nous y prenant pourtant neuf mois à l'avance
Tourmaline nous avait proposé le Onguma Bush Camp (descriptif ici) qui est tout proche de l'entrée Von Lindesquist.
En découvrant le lodge, nous avons été émerveillés ! Après la poussière et la sécheresse d'Etosha, nous sommes arrivés dans une sorte
d'oasis avec gazon, palmiers et petit point d'eau où le soleil se couche.
Le diner, à l'image du reste a été excellent et pendant que nous dégustions un très bon steak d'oryx, il y en avait un qui gambadait à côté du trou d'eau ... le
pauvre s'il avait su !
Jour suivant : Etosha, de Namutoni à Halali