Jour 4 : Etosha, de Namutoni à Halali
C'est avec regret, et après avoir pris un très bon petit déjeuner, que nous avons quitté Onguma Bush Camp vers huit heures.
Avant de prendre la route vers le camp d'Halali où nous allions dormir, nous sommes retournés aux trous d'eau de la veille où il n'y avait aucun animal. Cela montre bien à quel point leur observation est aléatoire.
Nous avons ensuite parcouru la petite boucle appelée Dik-Dik Drive qui passe par le trou Klein Namutoni en bas à droite sur la carte au-dessus.
Son nom est bien choisi puisque c'est un secteur où l'on voit beaucoup de dik-diks. Avec leurs 40 cm au garrot, ils font partie des plus petites antilopes du monde.
Difficile de faire plus mignon !
En passant devant le camp de Namutoni où nous avions acheté le pass la veille, j'ai proposé à mon mari de faire le plein. Devant nous, une voiture attendait sans
que l'on sache pourquoi. Il est allé aux nouvelles et nous avons beaucoup ri de l'explication fournie par le pompiste : il fallait attendre car le gasoil avait ... gelé ! On avait beau être en
hiver, il faisait tout de même 9°C, le matin !
Il était déjà 10h45 lorsque nous sommes arrivés devant Chudob, le premier trou d'eau de la piste allant à Halali. Il n'y avait que quelques springboks et pintades.
Le trou suivant de Kalkheuwel a été par contre fantastique ! Nous sommes restés 25 min à admirer un éléphant au milieu de dizaines de zèbres, d'impalas, de grands koudous, d'autruches, d'oryx et de pintades. Une vraie arche de Noé !
Juste avant le trou d'eau de Kalheuwel, nous avions vu notre premier rhinocéros noir, tout proche de la route. Ils ont la réputation d'être assez agressifs mais
celui-là mangeait tranquillement des feuilles. On les distingue des rhinocéros blancs par la forme de la bouche et par leur alimentation à base de feuilles, branches et épines alors que les
blancs ne mangent que de l'herbe. Mais les rhinocéros noirs et blancs ont tous deux comme point commun d'être gris !
Les trous suivants jusqu'à Halali ont été plus que décevants et même à sec pour beaucoup d'entre eux.
Nous nous sommes arrêtés pour grignoter quelques biscuits, fruits secs (emportés de France) et fruits sur un des espaces supposément clôturés. En réalité, il n'y avait plus de porte et en plus c'était assez tristounet.
Avec tout ça, nous sommes arrivés au camp d'Halali (descriptif ici) vers 15h00. Nous étions prévenus que les camps gérés par l'état étaient de qualité moyenne et cela s'est confirmé dès le check-in avec une employée tout juste polie, le wifi payant et un environnement assez moche. Le chalet pour quatre avec deux chambres était par contre spacieux et très propre avec même une petite terrasse dotée de son barbecue.
Petite visite au trou d'eau joliment agencé en contrebas du camp. Il n'y avait rien, on sera plus chanceux le soir.
Les filles en avaient assez de faire de la voiture et c'est donc à deux que nous sommes partis voir le trou d'eau de Rietfontein à l'Ouest d'Halali. Il ne semblait pas y avoir grand chose mais j'ai tout de même sorti les jumelles en voyant les occupants de la voiture d'à côté très occupés par leur observation. Il y avait en effet un rhinocéros enfoncé dans la boue. On voyait à peine ses cornes dépasser ; on s'est dit que l'on repasserait au retour.
Aux trous suivants de Salvadora et Sueda, il n'y avait aucun animal mais en revenant à Rietfontein une demi-heure plus tard, surprise, il y avait cette fois
deux rhinocéros !
Nous sommes rentrés au camp juste avant la fermeture des portes à 18h30 pour aller diner. C'était un buffet très moyen mais là encore nous étions prévenus.
Vers 20h00, nous sommes retournés au trou d'eau d'Halali, bien éclairé où il y avait ... devinez quoi ? ... une maman rhinocéros et son petit ! c'était vraiment le jour des rhinocéros !
Ces animaux ne sont pas bien vifs et après avoir un peu bu et passé 20 minutes en bougeant à peine, ils sont retournés dans le bush. Quelques chacals et une hyène étaient également présents puis plus rien pendant 30 min ; nous avons donc décidé d'aller nous coucher.